- mohamed hamdaneمشرف قسم اللغة الفرنسية
- الجنس :
عدد المساهمات : 1814
نقاط التميز : 12215
تاريخ الميلاد : 16/10/1990
الأختصاص : infirmier de la santé publique
تاريخ التسجيل : 19/04/2011
الأقامة : mostaganem
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بارك الله فيكم
maladie de crohn
السبت 28 مايو 2011 - 3:52
La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique du système digestif, qui évolue par poussées (ou crises). Elle se caractérise principalement par des crises de douleurs abdominales et de diarrhée, qui peuvent durer plusieurs semaines ou plusieurs mois. Fatigue, perte de poids et même dénutrition peuvent survenir si aucun traitement n’est entrepris. Dans certains cas, des symptômes non digestifs, qui touchent la peau, les articulations ou les yeux peuvent être associés à la maladie.
En cas de maladie de Crohn, l’inflammation peut toucher n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l’anus. Mais le plus souvent, elle s’installe à la jonction de l’intestin grêle et du côlon (gros intestin) (voir schéma).
Maladie de Crohn ou colite ulcéreuse?
La maladie de Crohn a été décrite pour la première fois en 1932 par un chirurgien américain, le Dr Burril B. Crohn. Elle ressemble en plusieurs aspects à la colite ulcéreuse, une autre maladie inflammatoire fréquente de l'intestin. Pour les distinguer, les médecins se fondent sur la localisation des zones d'inflammation. La colite ulcéreuse ne touche qu’un segment délimité du rectum et du côlon. Pour sa part, la maladie de Crohn peut atteindre d'autres parties du tube digestif, de la bouche aux intestins (parfois en laissant des zones saines). Il arrive qu’il ne soit pas possible de distinguer ces deux maladies. On appelle alors l’affection « colite indéterminée ».
Prévalence
Au Canada, la maladie de Crohn touche plus de 2 personnes sur 1 000, soit environ 80 000 personnes1,2. Elle est un peu moins fréquente en Europe. La maladie peut survenir à tout âge, y compris dans l’enfance. Elle est habituellement diagnostiquée au début de l’âge adulte, avant 30 ans.
Causes
La maladie de Crohn est due à une inflammation persistante des parois et des couches profondes du tube digestif. Cette inflammation peut entraîner un épaississement des parois à certains endroits, des fissures et des plaies à d’autres. Les causes de l’inflammation sont inconnues et vraisemblablement multiples, impliquant des facteurs génétiques, auto-immuns et environnementaux.
Facteurs génétiques. Bien que la maladie de Crohn ne soit pas une maladie entièrement génétique, certains gènes peuvent augmenter les risques d’en être atteint. Ces dernières années, les chercheurs ont découvert plusieurs gènes de susceptibilité, dont le gène NOD2/CARD15, qui multiplie par 4 ou 5 le risque de souffrir de la maladie6. Ce gène joue un rôle dans le système de défense de l’organisme. Cependant, d’autres facteurs sont nécessaires pour que la maladie survienne.
Facteurs auto-immuns. Comme la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn a des caractéristiques de maladie auto-immune. Les chercheurs pensent que l’inflammation du tube digestif serait liée à une réaction immunitaire excessive de l’organisme contre des virus ou des bactéries présents dans l’intestin. On ne sait pas encore si cette réaction auto-immune est la cause ou une des conséquences de la maladie.
Facteurs environnementaux. On remarque que l’incidence de la maladie de Crohn est plus élevée dans les pays industrialisés et tend à augmenter depuis 1950. Cela laisse croire que des facteurs environnementaux, probablement liés au mode de vie occidental, pourraient avoir une influence importante sur l’apparition de la maladie. Cependant, aucun facteur spécifique n’a encore été décelé.
Le rôle de l’alimentation a souvent été évoqué sans pour autant être confirmé. De même, on a longtemps pensé que le stress pouvait déclencher des crises. Cependant, les études réalisées jusqu’à présent semblent réfuter cette hypothèse.
Aujourd’hui, les chercheurs se penchent surtout sur le rôle éventuel d’une infection par un virus ou une bactérie dans le déclenchement de la maladie. Outre une infection par un microbe « extérieur », un déséquilibre de la flore intestinale (c’est-à-dire des bactéries naturellement présentes dans le tube digestif) pourrait aussi être en cause18.
Évolution de la maladie
Il s’agit d’une maladie chronique qui est présente toute la vie. Le plus souvent, la maladie de Crohn évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission qui peuvent durer plusieurs mois. Environ 10 % à 20 % des personnes présentent une rémission durable après la première poussée de la maladie. Les récidives (ou crises) se succèdent de façon assez imprévisible et sont d’intensité variable. Il arrive parfois que les symptômes soient tellement intenses (incapacité à s’alimenter, hémorragies, diarrhées, etc.) qu’une hospitalisation devient nécessaire.
Complications et conséquences possibles
La maladie de Crohn peut entraîner divers problèmes de santé. La gravité des symptômes et des complications varie toutefois énormément d’une personne à l’autre.
Complications possibles
Une obstruction du tube digestif. L’inflammation chronique peut entraîner un épaississement de la paroi du tube digestif, pouvant conduire à un blocage partiel ou total du tube digestif. Cela peut entraîner des ballonnements, de la constipation, voire des vomissements de matières fécales. Une hospitalisation d’urgence peut être nécessaire pour éviter une perforation de l’intestin.
Des ulcères dans la paroi du tube digestif.
Des plaies autour de l'anus (des fistules, des fissures profondes ou des abcès chroniques).
Des hémorragies du tube digestif, rares mais parfois graves.
Les personnes atteintes de la maladie de Crohn au côlon ont un risque légèrement accru d’être victimes d’un cancer du côlon, surtout après plusieurs années de maladie, et même si elles sont en traitement. Il est donc conseillé de subir un dépistage précoce et régulier du cancer du côlon.
Conséquences possibles
Une dénutrition, car durant les crises, les malades ont tendance à moins manger en raison des douleurs. De plus, l’inflammation chronique augmente la consommation de certains nutriments par l’organisme.
Un retard de croissance et de puberté chez les enfants et les adolescents.
Une anémie ferriprive, en raison d’hémorragies du tube digestif.
D'autres problèmes de santé, comme de l'arthrite, des affections de la peau, une inflammation des yeux, des ulcères buccaux, des calculs rénaux ou des calculs biliaires.
La maladie de Crohn, lorsqu’elle est en phase « active », augmente le risque d’avortement spontané chez les femmes enceintes qui en sont atteintes. Elle peut rendre difficile la croissance du foetus. Il est donc important que les femmes qui souhaitent devenir enceintes contrôlent très bien leur maladie à l’aide de traitements et en discutent avec leur médecin.
Symptômes de la maladie de Crohn
haut
La maladie de Crohn peut toucher n’importe quelle partie du tube digestif. Les symptômes (et leur intensité) sont variables d’un cas à l’autre.
Symptômes principaux
Des douleurs et crampes abdominales fréquentes, qui s'accentuent après les repas.
Une diarrhée chronique (qui dure plus de 2 semaines).
De la fatigue et un malaise général.
Un faible appétit et une perte de poids, même avec un régime alimentaire équilibré.
Autres
Du sang dans les selles, parfois en quantité importante (hémorragies).
Des glaires dans les selles. Les glaires sont un mucus épais et filant ayant la consistance d’un blanc d’oeuf.
Des nausées et des vomissements.
Une légère fièvre (de 38 ºC à 40 ºC).
Des douleurs aux articulations.
Personnes à risque de maladie de Crohn
haut
Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladie inflammatoire de l'intestin (maladie de Crohn ou colite ulcéreuse). Ce serait le cas pour 10 % à 25 % des personnes atteintes.
Certaines populations sont plus à risque que d’autres, en raison de leur patrimoine génétique. La communauté juive (d’origine ashkénaze), par exemple, serait de 4 à 5 fois plus touchée par la maladie de Crohn3,4.
Facteurs de risque
haut
Le tabagisme accroît le risque d’être atteint de la maladie de Crohn.
Prévention de la maladie de Crohn
haut
Peut-on prévenir?
Comme on ne connaît pas précisément les causes de la maladie, aucun moyen de la prévenir n'est connu.
Une étude publiée en 2010, menée auprès de plus de 67 000 femmes en France, a toutefois montré qu’une consommation importante de protéines animales (viandes et poissons) était associée à un risque accru de souffrir de la maladie20. Ces données restent à confirmer pour les hommes et les enfants.
Mesures pour prévenir l’aggravation et les récidives
Suivre le traitement à la lettre. Le traitement, s’il est adapté et bien suivi, permet de réduire la fréquence des crises et de prévenir l’aggravation des lésions.
Ne pas fumer. Le tabagisme, même léger, augmente l’intensité des symptômes, le nombre de récidives et d’interventions chirurgicales liées à la maladie.
Éviter les médicaments anti-inflammatoires en vente libre ou sur ordonnance (voir la liste dans la section Traitements ci-dessous). Ceux-ci sont contre-indiqués, car ils peuvent déclencher une crise ou aggraver les symptômes. Comme antidouleur, privilégier l’acétaminophène. Aux doses recommandées, l’acétaminophène (Tylenol®) est sans danger pour le système digestif.
Remarque
L’alimentation. Plusieurs études se sont penchées sur l’utilité de divers changements du régime alimentaire pour prévenir les récidives. Certaines ont testé l’effet d’un apport réduit en sucres raffinés et accru en oméga-3. D’autres ont testé l’exclusion de certains aliments. Ces expériences n’ont toutefois pas permis de découvrir une diète particulière qui permettrait de prolonger la durée des périodes de rémission chez la majorité des patients.
Dans la plupart des cas, il semble toutefois que certains aliments aggravent les symptômes, mais ces aliments varient d’une personne à l’autre. Il peut s’agir de la viande rouge, des céréales (blé ou maïs), des produits laitiers, de certains fruits ou légumes, etc.15 Il est conseillé à chaque personne atteinte de découvrir ces aliments, par exemple en notant dans un carnet la composition des repas et l’intensité des symptômes après chaque repas. Certains médecins suggèrent d’exclure les aliments « déclencheurs » pendant 2 à 4 semaines pour voir si les symptômes s’atténuent ou non19.
Traitements médicaux de la maladie de Crohn
haut
Il n’existe pas de traitement permettant de guérir la maladie de Crohn. L’objectif du traitement est de contrôler l’inflammation, de corriger les insuffisances alimentaires et de soulager la douleur, la diarrhée et les autres symptômes. Pendant les périodes de rémission, il est souvent nécessaire de suivre un traitement d’entretien pour diminuer la fréquence des rechutes et limiter la progression des lésions. Dans la majorité des cas, il faut souligner que les traitements actuels permettent de bien contrôler la maladie.
Puisque la maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémissions, il est parfois difficile pour le médecin d’évaluer l’efficacité des traitements entrepris. Pour mieux juger de l’efficacité d’un traitement, il est donc recommandé de tenir un journal où l’on note quotidiennement :
- le nombre de selles;
- l'état des selles (liquides ou solides);
- la fréquence, la durée et l'intensité (sur une échelle de 1 à 10, par exemple) des douleurs abdominales ou des crampes d'estomac;
- la qualité de l'appétit;
- les aliments qui aggravent les symptômes;
- les moments de la journée où les symptômes sont le plus présents;
- le poids (chaque semaine).
Médicaments
Anti-inflammatoires
Il s’agit des traitements prescrits en première ligne pour calmer l’inflammation en cas de crise. Les choix du médicament et de sa voie d’administration dépendent de l’intensité des symptômes et de leur localisation dans le système digestif.
Les aminosalicylates (ou dérivés salicylés), parmi lesquels la sulfasalazine (Azulfidine®) et la mésalazine ou mésalamine (Rowasa®, Canasa®, Asacol® Pentasa®, Apriso™, Lialda®, Mezavant®) sont administrés par voie orale, rectale (suppositoires) ou par lavement. Ils sont utilisés à la fois pour calmer les poussées et pour maintenir la rémission. Les effets secondaires les plus courants sont les nausées, les vomissements et les maux de tête.
Si les aminosalicylates intestinaux ne suffisent pas à soulager les symptômes, le médecin suggère des anti-inflammatoires plus puissants, comme les corticostéroïdes oraux, qui ont un effet anti-inflammatoire général. Les corticostéroïdes les plus communément prescrits pour soigner la maladie de Crohn sont la prednisone et la prednisolone. Ils sont habituellement employés pendant quelques semaines, jusqu’à ce que la rémission soit obtenue. La dose est ensuite diminuée progressivement. Dans certains cas où la maladie est localisée et modérément active, un corticoïde moins puissant, le budésonide, peut être proposé.
Ces médicaments comportent cependant des risques d’effets indésirables plus marqués, qui limitent leur usage à long terme. Il s’agit notamment d’une prise de poids, d’acné, d’une pilosité accrue, de troubles de l’humeur et d’insomnie. À long terme, les corticostéroïdes peuvent aussi induire une ostéoporose.
Immunomodulateurs et biothérapies
Les immunomodulateurs (dont les immunosuppresseurs) agissent de manière très ciblée sur certains acteurs du système immunitaire pour calmer les réactions inflammatoires. Ces médicaments sont généralement utilisés pour maintenir la rémission après le traitement « d’attaque » par aminosalicylates ou corticostéroïdes. Ils contribuent aussi à la guérison des fistules. Le 6-mercaptopurine (6-MP, Purinethol®) et l'azathioprine (Imuran®) sont les immunomodulateurs les plus souvent prescrits aux personnes atteintes de la maladie de Crohn. Le méthotrexate (Rheumatrex®) peut aussi être employé. Ces médicaments peuvent causer des effets indésirables (nausées, vomissement, diarrhée) et diminuer la résistance aux infections si la dose est mal ajustée.
Les agents anti-TNF alpha, comme l’infliximab (Remicade®) ou l’adalimumab (Humira®), sont des médicaments récents qui ciblent le facteur de nécrose tumoral (TNF), une substance jouant un rôle dans l’inflammation. Ces médicaments sont réservés aux patients qui ont des symptômes modérés à graves et chez qui les autres médicaments sont inefficaces ou causent trop d’effets indésirables. Ils peuvent aussi être utilisés comme traitements d’entretien.
En cas de maladie de Crohn, l’inflammation peut toucher n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l’anus. Mais le plus souvent, elle s’installe à la jonction de l’intestin grêle et du côlon (gros intestin) (voir schéma).
Maladie de Crohn ou colite ulcéreuse?
La maladie de Crohn a été décrite pour la première fois en 1932 par un chirurgien américain, le Dr Burril B. Crohn. Elle ressemble en plusieurs aspects à la colite ulcéreuse, une autre maladie inflammatoire fréquente de l'intestin. Pour les distinguer, les médecins se fondent sur la localisation des zones d'inflammation. La colite ulcéreuse ne touche qu’un segment délimité du rectum et du côlon. Pour sa part, la maladie de Crohn peut atteindre d'autres parties du tube digestif, de la bouche aux intestins (parfois en laissant des zones saines). Il arrive qu’il ne soit pas possible de distinguer ces deux maladies. On appelle alors l’affection « colite indéterminée ».
Prévalence
Au Canada, la maladie de Crohn touche plus de 2 personnes sur 1 000, soit environ 80 000 personnes1,2. Elle est un peu moins fréquente en Europe. La maladie peut survenir à tout âge, y compris dans l’enfance. Elle est habituellement diagnostiquée au début de l’âge adulte, avant 30 ans.
Causes
La maladie de Crohn est due à une inflammation persistante des parois et des couches profondes du tube digestif. Cette inflammation peut entraîner un épaississement des parois à certains endroits, des fissures et des plaies à d’autres. Les causes de l’inflammation sont inconnues et vraisemblablement multiples, impliquant des facteurs génétiques, auto-immuns et environnementaux.
Facteurs génétiques. Bien que la maladie de Crohn ne soit pas une maladie entièrement génétique, certains gènes peuvent augmenter les risques d’en être atteint. Ces dernières années, les chercheurs ont découvert plusieurs gènes de susceptibilité, dont le gène NOD2/CARD15, qui multiplie par 4 ou 5 le risque de souffrir de la maladie6. Ce gène joue un rôle dans le système de défense de l’organisme. Cependant, d’autres facteurs sont nécessaires pour que la maladie survienne.
Facteurs auto-immuns. Comme la colite ulcéreuse, la maladie de Crohn a des caractéristiques de maladie auto-immune. Les chercheurs pensent que l’inflammation du tube digestif serait liée à une réaction immunitaire excessive de l’organisme contre des virus ou des bactéries présents dans l’intestin. On ne sait pas encore si cette réaction auto-immune est la cause ou une des conséquences de la maladie.
Facteurs environnementaux. On remarque que l’incidence de la maladie de Crohn est plus élevée dans les pays industrialisés et tend à augmenter depuis 1950. Cela laisse croire que des facteurs environnementaux, probablement liés au mode de vie occidental, pourraient avoir une influence importante sur l’apparition de la maladie. Cependant, aucun facteur spécifique n’a encore été décelé.
Le rôle de l’alimentation a souvent été évoqué sans pour autant être confirmé. De même, on a longtemps pensé que le stress pouvait déclencher des crises. Cependant, les études réalisées jusqu’à présent semblent réfuter cette hypothèse.
Aujourd’hui, les chercheurs se penchent surtout sur le rôle éventuel d’une infection par un virus ou une bactérie dans le déclenchement de la maladie. Outre une infection par un microbe « extérieur », un déséquilibre de la flore intestinale (c’est-à-dire des bactéries naturellement présentes dans le tube digestif) pourrait aussi être en cause18.
Évolution de la maladie
Il s’agit d’une maladie chronique qui est présente toute la vie. Le plus souvent, la maladie de Crohn évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémission qui peuvent durer plusieurs mois. Environ 10 % à 20 % des personnes présentent une rémission durable après la première poussée de la maladie. Les récidives (ou crises) se succèdent de façon assez imprévisible et sont d’intensité variable. Il arrive parfois que les symptômes soient tellement intenses (incapacité à s’alimenter, hémorragies, diarrhées, etc.) qu’une hospitalisation devient nécessaire.
Complications et conséquences possibles
La maladie de Crohn peut entraîner divers problèmes de santé. La gravité des symptômes et des complications varie toutefois énormément d’une personne à l’autre.
Complications possibles
Une obstruction du tube digestif. L’inflammation chronique peut entraîner un épaississement de la paroi du tube digestif, pouvant conduire à un blocage partiel ou total du tube digestif. Cela peut entraîner des ballonnements, de la constipation, voire des vomissements de matières fécales. Une hospitalisation d’urgence peut être nécessaire pour éviter une perforation de l’intestin.
Des ulcères dans la paroi du tube digestif.
Des plaies autour de l'anus (des fistules, des fissures profondes ou des abcès chroniques).
Des hémorragies du tube digestif, rares mais parfois graves.
Les personnes atteintes de la maladie de Crohn au côlon ont un risque légèrement accru d’être victimes d’un cancer du côlon, surtout après plusieurs années de maladie, et même si elles sont en traitement. Il est donc conseillé de subir un dépistage précoce et régulier du cancer du côlon.
Conséquences possibles
Une dénutrition, car durant les crises, les malades ont tendance à moins manger en raison des douleurs. De plus, l’inflammation chronique augmente la consommation de certains nutriments par l’organisme.
Un retard de croissance et de puberté chez les enfants et les adolescents.
Une anémie ferriprive, en raison d’hémorragies du tube digestif.
D'autres problèmes de santé, comme de l'arthrite, des affections de la peau, une inflammation des yeux, des ulcères buccaux, des calculs rénaux ou des calculs biliaires.
La maladie de Crohn, lorsqu’elle est en phase « active », augmente le risque d’avortement spontané chez les femmes enceintes qui en sont atteintes. Elle peut rendre difficile la croissance du foetus. Il est donc important que les femmes qui souhaitent devenir enceintes contrôlent très bien leur maladie à l’aide de traitements et en discutent avec leur médecin.
Symptômes de la maladie de Crohn
haut
La maladie de Crohn peut toucher n’importe quelle partie du tube digestif. Les symptômes (et leur intensité) sont variables d’un cas à l’autre.
Symptômes principaux
Des douleurs et crampes abdominales fréquentes, qui s'accentuent après les repas.
Une diarrhée chronique (qui dure plus de 2 semaines).
De la fatigue et un malaise général.
Un faible appétit et une perte de poids, même avec un régime alimentaire équilibré.
Autres
Du sang dans les selles, parfois en quantité importante (hémorragies).
Des glaires dans les selles. Les glaires sont un mucus épais et filant ayant la consistance d’un blanc d’oeuf.
Des nausées et des vomissements.
Une légère fièvre (de 38 ºC à 40 ºC).
Des douleurs aux articulations.
Personnes à risque de maladie de Crohn
haut
Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladie inflammatoire de l'intestin (maladie de Crohn ou colite ulcéreuse). Ce serait le cas pour 10 % à 25 % des personnes atteintes.
Certaines populations sont plus à risque que d’autres, en raison de leur patrimoine génétique. La communauté juive (d’origine ashkénaze), par exemple, serait de 4 à 5 fois plus touchée par la maladie de Crohn3,4.
Facteurs de risque
haut
Le tabagisme accroît le risque d’être atteint de la maladie de Crohn.
Prévention de la maladie de Crohn
haut
Peut-on prévenir?
Comme on ne connaît pas précisément les causes de la maladie, aucun moyen de la prévenir n'est connu.
Une étude publiée en 2010, menée auprès de plus de 67 000 femmes en France, a toutefois montré qu’une consommation importante de protéines animales (viandes et poissons) était associée à un risque accru de souffrir de la maladie20. Ces données restent à confirmer pour les hommes et les enfants.
Mesures pour prévenir l’aggravation et les récidives
Suivre le traitement à la lettre. Le traitement, s’il est adapté et bien suivi, permet de réduire la fréquence des crises et de prévenir l’aggravation des lésions.
Ne pas fumer. Le tabagisme, même léger, augmente l’intensité des symptômes, le nombre de récidives et d’interventions chirurgicales liées à la maladie.
Éviter les médicaments anti-inflammatoires en vente libre ou sur ordonnance (voir la liste dans la section Traitements ci-dessous). Ceux-ci sont contre-indiqués, car ils peuvent déclencher une crise ou aggraver les symptômes. Comme antidouleur, privilégier l’acétaminophène. Aux doses recommandées, l’acétaminophène (Tylenol®) est sans danger pour le système digestif.
Remarque
L’alimentation. Plusieurs études se sont penchées sur l’utilité de divers changements du régime alimentaire pour prévenir les récidives. Certaines ont testé l’effet d’un apport réduit en sucres raffinés et accru en oméga-3. D’autres ont testé l’exclusion de certains aliments. Ces expériences n’ont toutefois pas permis de découvrir une diète particulière qui permettrait de prolonger la durée des périodes de rémission chez la majorité des patients.
Dans la plupart des cas, il semble toutefois que certains aliments aggravent les symptômes, mais ces aliments varient d’une personne à l’autre. Il peut s’agir de la viande rouge, des céréales (blé ou maïs), des produits laitiers, de certains fruits ou légumes, etc.15 Il est conseillé à chaque personne atteinte de découvrir ces aliments, par exemple en notant dans un carnet la composition des repas et l’intensité des symptômes après chaque repas. Certains médecins suggèrent d’exclure les aliments « déclencheurs » pendant 2 à 4 semaines pour voir si les symptômes s’atténuent ou non19.
Traitements médicaux de la maladie de Crohn
haut
Il n’existe pas de traitement permettant de guérir la maladie de Crohn. L’objectif du traitement est de contrôler l’inflammation, de corriger les insuffisances alimentaires et de soulager la douleur, la diarrhée et les autres symptômes. Pendant les périodes de rémission, il est souvent nécessaire de suivre un traitement d’entretien pour diminuer la fréquence des rechutes et limiter la progression des lésions. Dans la majorité des cas, il faut souligner que les traitements actuels permettent de bien contrôler la maladie.
Puisque la maladie évolue par poussées entrecoupées de périodes de rémissions, il est parfois difficile pour le médecin d’évaluer l’efficacité des traitements entrepris. Pour mieux juger de l’efficacité d’un traitement, il est donc recommandé de tenir un journal où l’on note quotidiennement :
- le nombre de selles;
- l'état des selles (liquides ou solides);
- la fréquence, la durée et l'intensité (sur une échelle de 1 à 10, par exemple) des douleurs abdominales ou des crampes d'estomac;
- la qualité de l'appétit;
- les aliments qui aggravent les symptômes;
- les moments de la journée où les symptômes sont le plus présents;
- le poids (chaque semaine).
Médicaments
Anti-inflammatoires
Il s’agit des traitements prescrits en première ligne pour calmer l’inflammation en cas de crise. Les choix du médicament et de sa voie d’administration dépendent de l’intensité des symptômes et de leur localisation dans le système digestif.
Les aminosalicylates (ou dérivés salicylés), parmi lesquels la sulfasalazine (Azulfidine®) et la mésalazine ou mésalamine (Rowasa®, Canasa®, Asacol® Pentasa®, Apriso™, Lialda®, Mezavant®) sont administrés par voie orale, rectale (suppositoires) ou par lavement. Ils sont utilisés à la fois pour calmer les poussées et pour maintenir la rémission. Les effets secondaires les plus courants sont les nausées, les vomissements et les maux de tête.
Si les aminosalicylates intestinaux ne suffisent pas à soulager les symptômes, le médecin suggère des anti-inflammatoires plus puissants, comme les corticostéroïdes oraux, qui ont un effet anti-inflammatoire général. Les corticostéroïdes les plus communément prescrits pour soigner la maladie de Crohn sont la prednisone et la prednisolone. Ils sont habituellement employés pendant quelques semaines, jusqu’à ce que la rémission soit obtenue. La dose est ensuite diminuée progressivement. Dans certains cas où la maladie est localisée et modérément active, un corticoïde moins puissant, le budésonide, peut être proposé.
Ces médicaments comportent cependant des risques d’effets indésirables plus marqués, qui limitent leur usage à long terme. Il s’agit notamment d’une prise de poids, d’acné, d’une pilosité accrue, de troubles de l’humeur et d’insomnie. À long terme, les corticostéroïdes peuvent aussi induire une ostéoporose.
Immunomodulateurs et biothérapies
Les immunomodulateurs (dont les immunosuppresseurs) agissent de manière très ciblée sur certains acteurs du système immunitaire pour calmer les réactions inflammatoires. Ces médicaments sont généralement utilisés pour maintenir la rémission après le traitement « d’attaque » par aminosalicylates ou corticostéroïdes. Ils contribuent aussi à la guérison des fistules. Le 6-mercaptopurine (6-MP, Purinethol®) et l'azathioprine (Imuran®) sont les immunomodulateurs les plus souvent prescrits aux personnes atteintes de la maladie de Crohn. Le méthotrexate (Rheumatrex®) peut aussi être employé. Ces médicaments peuvent causer des effets indésirables (nausées, vomissement, diarrhée) et diminuer la résistance aux infections si la dose est mal ajustée.
Les agents anti-TNF alpha, comme l’infliximab (Remicade®) ou l’adalimumab (Humira®), sont des médicaments récents qui ciblent le facteur de nécrose tumoral (TNF), une substance jouant un rôle dans l’inflammation. Ces médicaments sont réservés aux patients qui ont des symptômes modérés à graves et chez qui les autres médicaments sont inefficaces ou causent trop d’effets indésirables. Ils peuvent aussi être utilisés comme traitements d’entretien.
- نسيمةشفاء ذهبي نشيط
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نقاط التميز : 10805
تاريخ التسجيل : 22/04/2011
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رد: maladie de crohn
السبت 28 مايو 2011 - 5:28
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