Préparation du modèle de travail

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III-Préparation du modèle de travail :
III-1- Définition de modèle de travail :
C’est la reproduction en positif obtenue à partir d’une empreinte de la région clinique. Cette empreinte peut être effectuée avec divers matériaux tels que : Les hydrocolloides, les élastomères, les pâtes thermoplastique…….etc.
La nature même de ces matériaux tout autant que le type de construction à réaliser peuvent déterminer le choix de traitement de l’empreinte et la préparation du modèle de travail.
III-2- Matériaux utilisés pour obtenir le modèle de travail :
Les caractéristiques des matériaux utilisés doivent présenter des propriétés essentielles pour donner un modèle de travail fiable.
Cette fiabilité a été définie par Newman et William en huit critères :
 Exactitude dimensionnelle
 Capacité à reproduire les détails
 Résistance à l’abrasion
 Dureté de surface
 Facilité de manipulation
 Rapidité de préparation du modèle
 Absence de nuisance
 Comptabilité avec tous les matériaux dentaires
III-2-1- Critères des matériaux utilisés :
Critères essentiels :
1- exactitudes dimensionnelle :
Le modèle positif doit présenter des dimensions identiques à celles de l’enregistrement des préparations dentaires dans le matériau d’empreinte et être apte à les conserver dans le temps nécessaires à l’élaboration de la prothèse. Cependant une légère variation dimensionnelle peut être utile dans la mesure où sa valeur est connue, ainsi
- Une réplique légèrement sous dimensionnés peut convenir à un élément cavitaire (inlay).
- Une réplique légèrement surdimensionnée peut convenir à un élément enveloppant (couronne).
Cette différente de volume ne doit pas dépasser 0,4%.
2- capacité à reproduire les détails :
Aptitude du matériau à reproduire les détails les plus fins enregistrés par l’empreinte : arêtes vives.
Particularités les plus subtiles des formes de contour des préparations.
3- Résistance à l’abrasion :
Le modèle positif doit supporter sans déformation ni usure (l’agression) des instruments à brunir ou à sculpter ainsi que les manœuvres d’insertion et de désinsertion des éléments prothétiques.
4- Dureté de surface :
Une dureté superficielle élevée évitera la déformation du modèle positif notamment lors du brunissage d’une matrice de platine, de l’ajustage d’une dent à des crampons platine…etc.
Critères utiles :
1- facilité de manipulations :
Cette propriété est utile lorsque le praticien ne bénéficie pas d’un laboratoire de prothèse attenant à son cabinet et que le matériau d’empreinte employé nécessite un traitement immédiat de cette dernière (Hydrocolloides).
2- Rapidité de préparation du modèle :
Cette propriété est essentielle lorsque le matériau d’empreinte présente des risques de variation dimensionnelle dans les temps.
3- Absence de nuisance :
Par inhalations accidentelles ou par contact lors du traitement des empreintes ou de la préparation du modèle. (Toxicité des bains cyanurés, réactions allergiques à certaines résines).
4- Compatibilité avec les matériaux d’empreinte :
Cette compatibilité doit être principalement chimique : certaines réactions se produisent au contact des deux matériaux (empreinte et matériau de traitement) entraînant ainsi une altération de leur surface.
III-2-2- Les principaux matériaux de traitement proposés :
Il faut admettre qu’actuellement aucun des matériaux de traitement ne possède l’ensemble des critères précédemment cités. Le prothésiste dentaire devra donc choisir le traitement le plus opportunément adapté à la situation qui le préoccupe.
Les matériaux les plus couramment utilisés appartiennent à des familles distinctes :
 Les matériaux électrodéposés (argent, cuivre, nickel)
 Les plâtres pierre
 Les résines (acryliques, épimines, époxy).
 Les alliages à base fusion.
A ces procédés de traitement des empreintes, doivent être nécessairement associées des techniques qui permettront de rendre manipulables individuellement les divers éléments du modèle de travail.
III- 3- Les traitements de laboratoire :
III-3-1- Généralités :
Le traitement des empreintes ou laboratoire de prothèse est un acte qui n’est ni secondaire, ni innocent. En effet, au terme de la reproduction de l’enregistrement clinique, un modèle positif est obtenu sur lequel toutes les manipulations technologiques ultérieures pourrant alors être envisagées ce modèle constitue donc les véritables fondations de l’élaboration prothétique.
III-3-2- Traitement par coulée en plâtre pierre :
a) caractéristiques chimiques des matériaux :
 Les plâtres dentaires sont des produits dérivés du gypse. Ce minéral tel qu’il est utilisé en odontologie est un sulfate de calcium bihydraté de formule Ca SO42H2O qui cristallise dans le système monoclinique.
C’est le sulfate naturel le plus commun et le plus largement distribué dans la nature.
• La dureté du gypse est 2 (dureté Mohs) et son poids spécifique 2,3 il fond facilement à la flamme, il est soluble dans l’acide chlorhydrique et faiblement dans l’eau.
• Le plâtre est préparé à partir de gypse naturel compact, monocristallin, après concassage et par chauffage à une température peu élevée 107 à 130°C. Ce traitement lui enlevé une partie de l’eau de cristallisation en augmentant la température, l’eau de cristallisation s’évapore totalement et les produits suivant apparaissent : GYPSE CaSO42H2O
- Température 107°C : CaSO4 1/2 H2O Hémi hydrate ou semi- hydrate.
- Température 150°C : CaSO4 Anhydrite (soluble).
- Température 250°C : CaSO4 Anhydrite (Insoluble).
Selon les méthodes de cuisson utilisées on obtient deux formes allotropiques d’hémi hydraté α et β
De la cuisson du gypse à l’air libre aux températures indiquées ci-dessus il résultera un hémi hydrate β, de la cuisson en autoclave sous pression de vapeur il résultera un hémi hydrate α qui est le principal constituant des plâtres pierre.
Le produit moulage est obtenu en réhydratant les particules par malaxage de la poudre de plâtre avec de l’eau, il en résulte une réaction exothermique dont les différentes étapes sont :
• La phase de suspension, le mélange est fluide.
• La dissolution de l’hémi hydrate qui forme une solution de sulfate de calcium saturée.
• La cristallisation et le durcissement.
Les plâtres pierre pour leur malaxage nécessitent moins d’eau que le plâtre dentaire ordinaire. Cela provient de la différence de grosseur de leurs particules cristallines respectives. Plus celles-ci sont de grande taille, moins il faudra d’eau pour le malaxage.
B- Les plâtres pierre face aux critères de fiabilité :
B-1- Critère essentiels :
Les plâtres pierre ont une excellente précision dimensionnelle qui va de la reproduction quasi exacte (0,01%) à une expansion maximale de 0,4 %
Le plâtre pierre à une capacité bonne à reproduire les détails, sa dureté suffisante peut être majorée par l’application de certains procédés physiques ou chimiques, sa résistance à l’abrasion est son point faible. Les résines qui sont six fois moins dures que les électrodépôts d’argent résistent mieux à l’abrasion que ces dernières, alors que les plâtre pierre seulement deux fois moins dure que les métaux électrodéposés résistent moins bien et se laissent abraser plus facilement que les résines époxy.
B-2- Critères utiles :
La rapidité de réalisation des modèles de travail en plâtre est en facteur appréciable. Les répliques peuvent être démoulées une heure après la coulée de l’empreinte, néanmoins, il est conseillé d’attendre vingt quatre heures pour voir leur dureté accrue.
Sa facilité de manipulation en fait sa popularité, cependant cette facilité risque d’entraîner certaines négligences qui aboutissent à une minoration des qualités exigées d’une réplique.
B-3- En résumé :
• Excellente précision dimensionnelle et possibilité d’expansion si nécessaire
• Assez bonne reproduction des détails
• Dureté convenable
• Résistance à l’abrasion médiocre
• Remarquable rapidité de réalisation des répliques
• Grande facilité de manipulation
• Absence de nuisance
• Compatibilité totale d’utilisation avec les différents matériaux d’empreinte.
C- Indications / contre indications :
C-1- Indications :
1. Réalisation d’une réplique à partir d’une empreinte prise depuis plus d’une heure.
2. La rétraction inévitable des matériaux d’empreinte se situe après une heure :
• Pour les hydrocolloides : (entre 0,25-1%)
• Pour les silicones classiques : 0,34%
• Pour les thiocols : 0,25%
3. Cette rétraction peut être composée en agissant sur le processus d’expansion de prise et en faisant intervenir le processus d’expansion hygroscopique ou en utilisant un liquide durcisseur.
C-2- Contre indications :
Le traitement des empreintes concernant les préparations cavitaires, les répliques obtenues, étant légèrement sur- dimensionnées peuvent rendre difficile l’insertion des éléments prothétiques.

[oussamanesthésisteعضو فضي]